Summer Soundtrack : Driving down to Barcelona

2 semaines à sillonner la Costa Brava en long et en large offre du temps et un cadre parfois somptueux (la côte entre Tossa Del Mar et Saint Feliu de Guixols) pour écouter de la musique.

Au programme de cette bande son de l’été : Darwin Deez, Two Door Cinema Club, Julian Casabiancas, Lily Wood and the Prick et les insupportables The Foals.

Darwin Deez

Darwin Deez est un peu barré, lunaire et c’est un bon guitariste : bref c’est un New Yorkais. Son premier album est enregistré à la maison, super lo-fi, et est super fresh.

Une Stratocaster crunchy juste comme il faut, une boite à rythme achetée 3,50€ chez Cash Converters, des claps fait à la main super pas en place et un tambourin pour donner un coté humain : le tout sert des mélodies persistantes et des textes rigolos.

Au début on a l’impression que c’est tout le temps pareil et rapidement on se rend compte que, en effet, c’est tout le temps pareil : minimaliste mais tellement attachant.

On pense à des démos inédites des Strokes enregistrées pendant leur sommeil.

Morceau Favori : Constellations pour sa déclinaison barrée de Twinkle Twinkle little star la comptine anglaise.

(Album de l’année so far pour Hypertextual).

Two Door Cinema Club : Tourist History

Que des hits pour ce premier album des Nord-Irlandais.

C’est léger et eighties : on pense beaucoup à Vampire Week-end et toute cette mouvance qui regardent le futur de la pop musique dans un rétroviseur calé sur les années Académie des Neufs et Talking Heads.

Ces chouchous de Phoenix (qui les ont choisis pour leur première partie aux US) bénéficient du même producteur que Wolfgang Amadeus Phoenix : Philippe Zdar.

Des mélodies imparables, des refrains à n’en plus finir de chanter et danser, un guitariste obsessionnel aux lignes mélodiques qui lézardent des chansons d’une grande grande finesse d’écriture.

Morceau favori : Do You Want it All pour sa mesure à 7 temps qui confère une grâce bancale et subtile à la chanson, comme une coquetterie à l’oeil d’une jolie fille.

Julian Casabiancas : Phrazes for the Young

Mais quelle mouche a donc piqué Julian Casabiancas de faire co-produire son album par le Eastern Europe Marketing Manager de Bontempi ?

J’ai beau réfléchir, je ne me souviens pas avoir entendu un album avec des chansons d’une telle qualité avec une production aussi ridiculement naze : synthés et boite à rythme cheapissimes se battent avec des guitares hard rock pour envahir l’espace sonore.

D’accord le chanteur des Strokes est beau, intelligent, sexy et new yorkais. J’imagine qu’il a voulu se compliquer la tâche et éviter l’unanimité.

De là à avoir une production aussi insupportable : au delà du 3eme titre on décroche sur les 4, 5 (dont le chant fait beaucoup penser à Rufus Wainwright) 6 et 7 pour se rabibocher avec un Tourist de clotûre et de haute facture.

Meilleure chanson : cette production catastrophique ferait presque oublier que Out of the Blue aurait pu être écrite par Johnny Cash. Un titre éblouissant.

Pour vous éviter l’achat de l’album, hypertextual vous file gratos les 8 Phrazes for the young (une par chanson donc), qui peuvent sembler soit d’une grande sagesse Zen ou infestée par un paternalisme anglo-saxon nauséabond, c’est selon. Hypertextual penche évidemment pour la première hypothèse tout en avouant un faible pour la dernière phraze :

  1. Anger is weakness, patience is strength
  2. Try not to give advice you can’t follow
  3. Art is te image of life, it’s purpose simply to enhance it
  4. Being nice is most important when others are not
  5. Drunkenness is cowardice, sobriety is loneliness
  6. People don’t want to be greedy, they want to be happy (but they’re too greedy to notice)
  7. Talk about those absent as if they were listening in
  8. Unlocking life mysteries is the responsibility of disastisfied people


Lily Wood and The Prick : Invicible friends

Un duo parisien qui fait du folk rock dans la lignée de ces duos innombrables à voix feminine (Cocoon, The Do etc …). Bon ma fille de 14 ans adore donc je vais pas en dire du mal mais quand même.

La voix est intéressante. Elle évoque tour à tour Cat Power (Cover my Face), Patti Smith (le micro hit  Down the Drain) ou Sharlene Spiteri (Little Johnny et son choeur gospel).

Les textes sont un peu bidons genre plein de colère et de violence et tout. L’instrumentation essaye d’être un peu riche mais ca tombe souvent à plat (exemple : la flûte de Water Ran fait très Bonne Nuit Les Petits).

Meilleure Chanson : Down the Drain et My Best pour son refrain tubesque.

The Foals : Total Life Forever

Parfois cela me rassure : des albums que la critique encense unanimement se révèlent être insupportables. Cet album en fait partie.

Imaginez des petits chiots new-wave qui aboient à la mort dans une forêt sombre peuplée de fantômes eighties que tout le monde à (avec un immense soulagement) complètement oubliés.

Des rimes en “o” en permanence (Blue Blood, Black Gold) mis en exergue par des voix doublées avec une reverb new wave pour cet effet agaçant d’aboiement.

Une production de rock de stade qui évoque tour à tour Big Country (Miami) ou Coldplay (le chant de Alabaster).

Un funk wave rythmé par des claviers ridicules qui évoquent Duran Duran (Total Life Forever).

Pour couronner le tout : un sens de l’emphase et de l’ampoulé qui détruit les seules mélodies à sauver (This Orient, ou le très Radioheadien Two Trees) : un authentique désastre.

Morceau favori : This Orient, quoi les 4 premières minutes parce qu’après ca devient vite boursoufflé comme un double live de Simple Minds.

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