En finir avec le surmoi Marxiste – part II

On en a déjà parlé ici.

Une image impressionnante que celle des malheureux salariés de Continental s’acharnant sur une poupée à l’effigie du patron. Autant le lancer d’oeufs et sa descendance entartreur affichée était marrante et irrévérencieuse, autant là on entre dans une autre dimension, une profonde symbolique psychanalytique, tuer le père etc …

En droite ligne avec ce message  prégnant de notre culture : des films comme Louise Michel où on assassine le patron qui délocalise ou La Question Humaine qui établit en toute simplicité une analogie d’une grande finesse entre le monde de l’entreprise et la Shoah, jusqu’à des leaders politiques importants comme François Hollande qui avoue ne pas aimer les riches.

Quelque soit le camp, nous nous réfugions dans la stigmatisation systématique de classes, comme seule issue pour conjurer le mauvais sort. Les patrons, les fonctionnaires, les immigrés, les policiers, les profs, les puissants, les SDF, les jeunes, les vieux sont ainsi tour à tour les cibles de nos griefs vitupérants. Une preuve flagrante de notre incapacité à faire sens de l’évolution du monde, arc-boutés que nous sommes sur notre grille de lecture bifide d’un XXième siècle insaisissable.

Lecture parfaitement illustrée par ce sondage faisant emerger Sarkozy et Besancenot comme les hommes les plus aptes selon les français à faire advenir le changement. Bonapartisme Vs Trotskysme : nous voilà fin prêts pour l’hyper modernité.

3 Comments

  1. Bonjour Baillargeau,

    Mille mercis pour ce commentaire. Mes heures de réflexion et de mise en texte sont ainsi récompensées.

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