Non pas pour partager le triomphe bien triste des opposants à la loi. Mais pour continuer dans la démagogie sur le sujet : un lobbying de professionnels de cinéma contre la loi Hadopi sous pretexte qu’il s’agit d’une loi “démagogique” et qui se plaint qu’il n’existe de “plateforme unifiée de téléchargement des œuvres à prix accessibles et sans DRM“.
(Mesurons, veux-tu bien, cher lecteur, la connaissance des medias électroniques de nos beaux parleurs à l’aune de cette dernière assertion).
Pour ce qui est de la première, petit rappel, de l’internaute.com puisque voilà l’auditoire à qui on s’adresse : “Démagogie : Politique dans laquelle on flatte un groupe, une assemblée de personnes afin de gagner leur adhésion ou augmenter sa popularité.”
Il va falloir être très pédagogue pour m’expliquer en quoi la loi Hadopi (qui bénéficie à la minorité des professionnels de l’industrie culturelle) est démagogique. Et en quoi cette prise de position d’un crew Ackermann pétri de bravoure et de courage en faveur des “spectateurs citoyens”, ne l’est pas.
Où sont passés les artistes ?
On peut s’etonner que la gauche (comme le rappellait Grunberg et Laïdi) d’un coté identifie le net comme l’avant garde de la sauvagerie libérale (on se rappelle du pathétique numéro spécial des Inrockuptibles sur l’avènement du Web 2.0 au Printemps 2007) et de l’autre s’élève contre toute loi tentant de légiférer pour en limiter les conséquences problématiques pour certaines industries.
Enfin, il est intéressant de noter que ce rebonds mis à part, on trouve peu de prise de position d’artistes sur le sujet. C’est pour cela que celle de Polo des Satelittes (ou encore celle de Timo sur le blog Attali) sont particulièrement éclairantes. Le risque majeur étant, comme le rappelle ce bon vieux Polo , que nous soyons innondé d’un trop plein de productions médiocres d’artistes amateurs, trop plein engloutissant le travail d’artistes professionnels. En somme : un océan de Supernormal dissolvant les rares Red House Painters : une bien sinistre perspective.
1 Comment