Enterprise 2.0 Forum : le projet Swiss Re et Jive SBS

(English Version)

Dans le cadre de l’Entreprise 2.0 Forum qui aura lieu les 17 et 18 Mars à Paris au Méridien Montparnasse nous verrons parmi les études de cas, le projet Swiss Re.

J’ai donc contacté Jive Software pour une interview afin de faire le point sur la situation de Jive aujourd’hui (plutôt bonne selon le Magic Quadrant de Gartner) mais aussi sur le projet Swiss Re.

Hypertextual doit beaucoup à Jive. Dans le cadre de mon job, j’ai invité à l’été 2008 Devan Batavia (VP Sales EMEA) dans mon entreprise pour nous faire une présentation sur leur produit, à l’époque Jive Clearspace, aujourd’hui Jive SBS (Social Business System).

Et j’ai assisté à une révélation. Tous les problèmes de gestion de la connaissance, de l’innovation, de la productivité dans une entreprise globale, tous ces problèmes auxquels j’étais intimement lié, dans mon boulot de tous les jours, tous ces problèmes apparaissaient en pleine lumière dans une des présentations les plus relax et les plus professionnelles à laquelle il m’ait été donné d’assister.

Présentation dont je me suis inspiré pour ma propre présentation Enterprise 2.0 mais qui surtout m’a permis de mettre de l’ordre dans mon blog et mes idées et faire le jour sur une évidence incontournable : mon sujet c’est l’Enterprise 2.0.

Devan a courtoisement décliné pour l’entretien et a demandé à Nathan Rawlins de s’y coller. Nathan est Sr Director of Product et il est en charge du pilotage de la révolution du Social Business. Un peu d’auto promotion bien sûr mais de nombreuses idées et observations qui valent le détour …

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1) Pourriez-vous fournir aux lecteurs quelques informations sur vous et sur Jive ?

Jive est numéro un dans le Social Business Software (SBS) avec la solution la plus vaste, les applications les plus importantes, et une expertise inégalée dans la valeur des prestations.

Jive SBS est le moteur du plus grand changement dans les pratiques commerciales de ces dernières décennies. Jive SBS prend tous les éléments des réseaux sociaux que les gens apprécient sur internet, des logiciels de collaboration et des logiciels de communauté et les mettent en oeuvre au sein des entreprises.

C’est pourquoi bon nombre des marques qui font tourner l’économie mondiale – dont Cisco, Deutsche Lufthansa AG, Intel, Nike Inc, SAP, Swiss Re, T-Mobile et Yum! Brands -ainsi que des milliers d’autres entreprises sont toutes clientes de Jive.

2) Dites nous quelques mots sur le déploiement du projet Swiss-re qui sera présenté lors du forum E20 par Anu Elmer, Responsable de la communication du réassureur Suisse.

Swiss Re offre un service hautement personnalisé en fonction du profil unique (types de risques, objectifs) de leurs clients. Comme la plupart des entreprises globales, les équipes de Swiss Re sont de plus en plus virtuelles et les budgets voyage ont été coupés. Le climat économique actuel accroît la demande de services de Swiss Re et met l’accent sur la capacité de l’entreprise à répondre efficacement aux besoins clients de plus en plus complexes. Le problème de l’entreprise est clair : un échange d’expertise plus rapide et plus efficace afin de mieux servir les nouveaux clients et ceux déjà existants.

Les outils de collaboration multiples dont la société dépendaient – notamment l’e-mail et d’autres outils web, ne répondaient plus à leur besoin. La plate-forme Jive SBS – mise en œuvre sous le nom de Ourspace – a permis une fluidification plus efficace des compétences spécialisées et de l’information. Ce qui a renforcé l’innovation dans les réponses aux besoins du client, la réduction des coûts d’élaboration des propositions, et a accéléré la prestation de services pour des clients clés.

3) En termes de projet de mise en oeuvre, quelles sont les différences entre un projet E20 et le déploiement d’un système standard d’entreprise (CRM, SCM, ERP, PLM …)  ? Y a-t-il des points spécifiques à garder à l’esprit lors de cette implémentation ?

L’adoption par les utilisateurs est primordiale dans le déploiement du logiciel social. Cela arrive quand les interactions et les connexions sont au coeur des préoccupations. C’est pourquoi, en ajoutant quelques fonctionnalités sociales aux applications existantes on n’obtient pas une stratégie sociale réussie. Les systèmes traditionnels se concentrent sur les documents, les dossiers ou les procédés, pas sur les gens. Ainsi, lorsque des initiatives sociales sont mises en œuvre, les anciennes pratiques consistant à “déployer la plate-forme et en rendre obligatoire l’utilisation” ne fonctionnera pas. Les gens ont besoin de se sentir attirés par la communauté.

Très franchement, c’est ce qui est derrière le succès de Jive SBS. Les entreprises nous répètent encore et encore que Jive SBS est l’application que les gens aiment utiliser, l’application qui les rend fiers de faire partie de l’entreprise.

4) Certaines personnes recommandent d’avoir différentes plateformes de collaboration dans la même entreprise, d’autres une seule. Quelle est votre recommandation? N’allons-nous pas perdre certains avantages de centralisation lors de la multiplication des plates-formes?

Quand il s’agit de l’interaction sociale, essayer d’avoir plusieurs plates-formes condamne à la défaite. Si les utilisateurs ont à sauter d’un système à un autre et à assembler des conversations, ils vont cesser d’utiliser les systèmes. Cela ne s’applique pas seulement aux conversations internes. Ce que nous avons vu de nos clients est que, une fois qu’ils obtiennent la collaboration en interne sur Jive SBS, l’étape suivante est de collaborer avec les clients, partenaires et fournisseurs d’une façon similaire. C’est pourquoi nous avons introduit cette capacité unique au sein de SBS pour satisfaire les conversations dans différentes communautés, en donnant aux entreprises la capacité de maintenir la séparation, lorsque nécessaire, et à favoriser une collaboration la plus ouverte  possible.

5) Towers Perrin vient de sortir une grande étude au sujet de l’engagement des employés dans l’entreprise. Cette étude montre que 40% des employés d’entreprise se sentent désengagés. Pensez-vous que E20 peut contribuer à améliorer l’engagement des employés ? Dans quelle mesure ? Avez-vous constaté une amélioration de cet engagement ?

Cela remonte au point de la question trois. Une des raisons principales du désengagement provient du fait que les collaborateurs se sentent déconnectés. Ils ont l’impression qu’ils ne comprennent pas où l’entreprise en est. Ils ont l’impression qu’ils n’ont pas de voix.

Les Emergent Social Software Platforms (ESSPs et Jive SBS) permettent à quiconque dans l’entreprise d’avoir une voix. Non seulement elles répondent aux questions et aux préoccupations superficielles, mais elles offrent une plate-forme pour un large débat de vision et de direction. Elles donnent aux employés quelque chose de très personnel auquel se rallier. Comme les employés se sentent concernés à un niveau personnel, ils deviennent plus engagés.

6) De nombreux cadres intermédiaires ne se sentent pas en sécurité avec ESSPs. Celles-ci apportent de la désintermédiation et donnent aux managers l’impression qu’ils perdent le contrôle des activités de l’équipe. Pensez-vous que les 1er et 2eme niveau de management sont condamnés avec l’avènement de l’E20? Comment peuvent-ils contribuer ?

Les bons managers profiteront des réseaux sociaux pour construire des équipes plus joyeuses, plus engagées, et plus productives. Au lieu de se soucier de la désintermediaton , ils adopteront un dialogue plus ouvert qui mène à de meilleures idées et à moins de confusion.

7) D’une manière générale, on peut dire qu’il y a 2 types d’activistes Enterprise 2.0. Les révolutionnaires et les évolutionnaires. Les premiers pensent que ces plates-formes de collaboration sont une innovation disruptives qui va profondément modifier les organisations. Les seconds que c’est une évolution incrémentale qui va juste combler certains problèmes de communication dans l’organisation 1.0.  De quel côté pencheriez-vous?

Considérez cette question de la manière suivante : Facebook n’est pas devenu universel en fournissant quelques fonctions que l’e-mail ne remplissaient pas. Facebook est devenu universel car cette application a permis aux gens d’agir comme ils le feraient s’ils étaient dans la même salle. Chris Brogan a déclaré que les médias sociaux sont notre tentative d’être humain même lors de communication à distance. De même, le potentiel du social business va bien au-delà que fournir des facilités de collaboration. Il permet aux employés de travailler ensemble de façon fondamentalement différente par des moyens qui sont intrinsèquement plus humains.

8) Des études que vous faites avec tous les types d’organisation, existe-t-il des anti-E20-persona qui émergent? Des zélateurs E20 ?

Anti-E20 persona = ceux qui ont peur du changement
Zélateurs E20 = ceux qui veulent juste faire bouger les choses

9) Qui est selon vous le meilleur membre de direction pour chapeauter un projet d’entreprise 2.0 ? PDG ? DG ? Chef des RH? Directeur de la DSI ?

Nous avons vu des bons sponsors avec à peu près n’importe quel titre. Il s’agit moins d’un problème de titre et de responsabilité que de vision. Un dirigeant qui comprend que ce n’est pas seulement une nouvelle technologie, mais plutôt une façon de changer la façon dont l’organisation vit, sera le dirigeant qui va être couronné de succès.

10) Mon garçon de 9 ans me demande en permanence sur quoi je bloggue. Que répondriez-vous en une phrase simple?

Je blogge sur le changement de la manière de faire du business.

Merci Nathan et bonne continuation à Jive !

(Merci à Salomé ma fille pour la traduction – Elle préférait rester au chaud et j’ai ainsi pu profiter d’une belle après midi froide et ensoleillée pour aller au parc).

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