Il y a deux raisons essentielles pour lesquelles je fais ce métier de coach Lean. Tout d’abord pour aider à redonner du sens au travail (je développerai cette notion dans un autre billet dédié, promis – et voilà). Nous passons une bonne partie de notre vie au travail (pour ceux qui ont la chance d’en avoir) et l’idée d’exercer une activité dépourvue de sens et de satisfaction m’est insupportable.
La seconde est, dans le contexte de la mondialisation, d’aider les entreprises à conserver des emplois en France en améliorant leur compétitivité : “Nous sommes les soldats de la guerre économique” comme aime à le répéter notre directrice Marie-Pia Ignace. Accompagner des dirigeants de PME est un levier majeur pour répondre à ces deux aspirations.
J’ai la chance d’accompagner Grégory Verdon depuis plus d’un an maintenant. Acteur infatigable de l’agilité au Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) de Bordeaux après que Christophe Riboulet et Cyril Dané lui ont inoculé le virus, Grégory m’a sollicité avec ses deux amis, dirigeants eux aussi : Arnaud Barde (Aloïs) et Cédric Moncoqut (CapInfo).
Dirigeant : la propagande et la réalité
Grégory dirige Soditel, une entreprise familiale de services en électricité. Avant de travailler avec Arnaud, Cédric et lui je ne savais pas vraiment ce qu’étaient les responsabilités d’un dirigeant de PME. Je n’ai pas la chance d’avoir l’omniscience de ces personnes qui ont un avis définitif et arrêté sur les « patrons ».
Je n’avais pas une idée concrète des milliers de questions qui assaillent chaque jour cette population au sujet de leurs clients, de leurs équipes, de leur stratégie produit. Je ne savais pas comme il est difficile de vivre avec ces doutes multiples alors qu’on décide de prendre une direction stratégique.
Comment améliorer la satisfaction de mes clients ? Comment améliorer ma trésorerie pour gagner de la liberté, garantir les emplois et se crédibiliser auprès de son banquier ? Comment offrir à mes employés un projet de carrière ? Comment améliorer ma chaine logistique pour que mes techniciens puissent travailler dans une plus grande sérénité ?
Sur le terrain
Grégory est un leader exemplaire car il sait utiliser l’énergie de ces doutes et ces questions pour les transformer en force motrice et engager ses employés dans des réflexions et des expérimentations.
Dans un premier temps, Christophe et Cyril lui ont permis de voir de nombreuses choses concernant sa posture, une posture qu’il avait déjà ajustée lorsque j’ai ensuite travaillé avec lui. Aller sur le terrain (le fameux Gemba du Lean) a été avec Grégory une formalité : il était prêt à affronter la réalité et à apprendre. En permanence à l’écoute, soucieux du développement de ses employés, c’est une opportunité rare que d’avoir la chance de l’accompagner et de coacher ses managers. Chaque questionnement que je lui soumets entraine une authentique réflexion avec ses équipes, chaque challenge le mobilise davantage.
L’entreprise en marche
Les améliorations qu’il présente ici à travers les histoires de Valérie et Laurent sont exemplaires du travail qu’il encourage chaque jour, sur le terrain. Il ne s’agit là que d’une partie de l’iceberg. Natacha, Nathalie, Oriane, Jacquelin, Abdel ou Stéphane ont eux aussi, lancé des actions d’amélioration dans leurs activités respectives.
C’est une joie professionnelle sans nom que de voir alors toute l’entreprise se mettre en marche (désolé) comme une seule personne, de regarder chaque activité contribuer de façon cohérente à l’amélioration de l’ensemble du parcours client en développant les compétences des collaborateurs sur des sujets très précis.
Je ne saurais que trop vous recommander de regarder cette vidéo. Car malgré ce qu’on essaie de nous faire croire, un dirigeant c’est aussi cela : un être humain fier de montrer comment deux collaborateurs ont contribué avec leur jugeote, leur détermination et leur talent à traiter des sujets essentiels pour l’entreprise.
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